Quand l’alcool s’immisce dans un couple…

« Ténèbres et Lumières pour un co-dépendant » Témoignage de Mark-André,

Ce qui se passe quand l’alcool s’immisce dans un couple

– la communication est rompue

– la souffrance s’installe

– l’incompréhension totale et mutuelle.

Bref, la nuit noire, les ténèbres…

La vie de couple est gâchée par le sentiment d’impuissance du co-dépendant, le sentiment de culpabilité et un grand désarroi. Ce désarroi qui nous mène aux paroles blessantes, aux disputes, aux coups, à une impasse…

Vers qui se tourner ?

Vers qui se tourner ?  Un grand nombre de psychiatres ne comprennent pas la maladie, les psychologues ont été une perte de temps, les hospitaliers en psychiatrie n’ont rien fait, les groupes de paroles des associations ont été inefficaces…je prends des médicaments pour traiter un fond dépressif et calmer mon anxiété. Mais toujours pas d’apaisement dans la vie de notre couple.

Je rencontre un comportementaliste lors d’une cure de Béatrice qui prend la situation familiale dans sa globalité et nous aide efficacement. Mais l’alcool est toujours au rendez-vous.

Je ne comprends pas

Pourquoi ma femme prend-elle de l’alcool ? Pourquoi moi, médecin, suis-je donc incapable de la soigner ?

Béatrice ne cherche plus le pourquoi elle en est arrivée là, mais plutôt comment s’en sortir. Et si elle avait raison !

Il fallait trouver avant tout un point commun à tous les deux qui nous permettent de communiquer, d’apaiser la situation et de partager notre souffrance. SE FAIRE AIDER.

Se faire aider et surtout la FOI

Cette lueur, tel un cierge allumé dans l’immensité de la nuit, c’était LA FOI. La FOI, cet amour, cette confiance que nous avons envers Jésus. C’est une relation intime avec Dieu, une relation forte sans oublier la Vierge Marie.

C’est là que sont apparus les Pèlerins de l’Eau Vive, grâce à la cure de Béatrice aux Sables d’Olonne. Lors de notre premier pèlerinage à Lourdes avec les PEV, nous avons pu, l’un comme l’autre, ensemble ou séparément, partager nos peines, nos souffrances respectives et différentes avec des pèlerins qui avaient vécu la même situation que nous, et un semblant d’apaisement est apparu. Première lueur dans nos ténèbres qui commençaient à se dissiper. Je décide alors, dans un grand désespoir, d’en parler avec Bernard qui nous conseille la communauté des Béatitudes en Suisse. Béatrice accepte. Je la rejoins là-bas au bout de 3 mois et je la trouve transfigurée. Je suis émerveillé mais sur les conseils de la communauté, je rentre seul à Mayenne et elle restera en Suisse encore 5 mois ! Le retour seul m’a permis d’apaiser les enfants qui étaient très inquiets et remontés contre leur mère.

Cependant le retour à la maison de Béatrice ne se fit pas sans mal. Il était difficile pour elle de regagner la confiance des enfants et la mienne et de retrouver sa place de maman. Ce fut long et chaotique mais grâce à notre Foi et notre espérance, la vie de la famille est redevenue plus apaisée et normale.

A tous les co-dépendants, je voudrais dire ceci : Soyez patients !

Une maladie sournoise qui demande à nous, les co-dépendants énormément de patience

Nous avons des outils à notre disposition :

– la prière et le chapelet

– la prière de la communauté des Béatitudes

– la prière hebdomadaire des cœurs locaux

– le soutien des pèlerins. N’hésitez pas à les solliciter et à trouver un ou plusieurs référents. Alain, co-dépendant et Marie-Jo, une ancienne malade, m’ont énormément aidé et maintenant nous sommes ravis d’apporter notre aide à des personnes en difficulté. Alors !

Chers Pèlerins, cher malades, chers co-dépendants, soyez patients, priez, laissez-vous porter par la prière des pèlerins, garder l’espérance en vous, aimez votre malade avec humilité et n’oubliez pas cette parole:

 » Réjouis-toi ! Dieu t’aime ! »