Sortir de la dépendance à l’alcool : un long chemin… de foi

Témoignage de Jean-Noël, en présence des reliques de Bernadette Soubirous en Vendée à Sainte Bernadette

Mes débuts avec l’alcool

Je m’appelle Jean-Noël domicilié à La Roche sur Yon. Mon histoire commence la nuit de Noël 24 décembre 1949 par ma naissance à 30 mètres de la petite église de Puy Belliard en Vendée. Mes parents très croyants et pratiquants la religion chrétienne, enfant je suis donc baptisé, puis fait mes 2 communions et la confirmation.

En 1963, à 14 ans, je débute dans le métier de plâtrier à Chantonnay. Année suivante, je commence aussi à goûter le vin au café du village, sans oublier les barriques de mon père dans notre cave. L’alcool deviendra ensuite une habitude journalière au fil des années.

En 1967, au cours d’un bal, je rencontre une jeune fille Bernadette qui sera ma première épouse en 1971. Avant le mariage, nous avions foi en Dieu et allions à la messe tous les dimanches. Après nous avons arrêté de pratiquer, cela durera ainsi pendant 13 ans jusqu’à notre séparation de couple.

Et Dieu dans tout cela ?

1982 : débute une liaison de mon épouse avec un copain de travail marié. Dans ces épreuves, je recommence à penser à Dieu. La nuit de Noël 1984, alcoolisé, je pars à pied à l’église où je me mets devant la statue de Notre Dame de Lourdes, cette messe m’a fait beaucoup de bien.

Après notre séparation en 1985, je rentre à la Croix d’Or où je rencontre des nouveaux amis dont Sœur Bernadette.

Ayant vendu ma maison, je pars au Pélé de Lourdes en août 1985 et là sans le savoir Jésus et Marie vont commencer à changer ma vie spirituelle et personnelle.

Je porte les bannières de Vendée au Saint Sacrement. Un jour, je reviens avec la croix que j’ai tenue en début de procession, le crucifix s’est détaché et est tombé par terre. Je l’ai pris et j’ai ressenti le désir de l’embrasser et de le serrer contre mon cœur en disant à Jésus que je l’aimais beaucoup, très fort.

Un souffle si doux à la grotte de Lourdes…

Le dernier Jour du Pélé, je suis passé pour dire au revoir à la grotte. Je n’ai pas pu m’en approcher car il y avait l’eucharistie. Je me suis mis à côté de l’arbre le plus près de la grotte un peu en retrait ou était Bernadette Soubirous à sa première apparition.

Il faisait beau ce matin, pas de vent et du monde.

J’ai beaucoup de peines, envie de crier ma souffrance, amertume, échec, colère, rancune, tout cela me submerge, j’ai envie de pleurer. C’est avec un déchirement au cœur que je m’apprête à partir en me promettant de revenir à Lourdes dès que je pourrai.

Soudain un coup de vent court, rapide passe devant moi et vient me toucher, mais doux, doux comme un voile de mariée. Je suis surpris, me demande ce qui se passe, les branches des arbres ne bougent pas.

Quelques secondes après, second coup de vent, identique, comme c’est doux, je ne peux pas l’expliquer. Je ne comprends rien, mais brusquement j’ai envie de tomber à genoux, Je ne sens plus de peines en moi, l’âme en paix, le cœur plein de Joie pour Marie et Jésus.

Face à au désespoir : la force de la prière

Retour en Vendée, en novembre 1985 dans mon travail de plâtrier. Nous sommes tous licenciés pour raison économique, chômage. Le dimanche 18 mai 1986 Jour de Pentecôte, le soir je suis désespéré pour l’alcool ne pouvant arriver à l’arrêter malgré mes résolutions.

Longtemps, j’implore Jésus avec mon petit crucifix et ma petite Sainte Vierge de Lourdes pour me sortir de cet enfer de dépendance. Je me suis endormi avec eux à côté de moi.

Le lendemain matin lundi de Pentecôte, une petite voix me disait de partir à la messe de 9h. Devant la statue de Notre Dame de Lourdes, j’avais une force en moi qui me disais : « tu vas tenir pour l’alcool aujourd’hui ou alors jamais » : j’ai tenu.

Cela fait maintenant bientôt 36 ans que je suis abstinent de toutes boissons alcoolisées.

Rendre grâce à Lourdes

En mai 1987, vivant seul, j’ai senti un appel très fort pour que je reparte à Lourdes pour témoigner de mes épreuves vécues. J’ai écrit mon témoignage un soir face à la grotte, sur un banc dans la prairie. En l’intitulant : « Le Désespoir, la Foi, l’Espérance ». Mais surtout pour remercier Jésus et Marie d’avoir retrouvé la Foi après toutes ces années passées d’abandons et d’être intervenus dans ma vie personnelle. Le lendemain matin, 18 août 87, Jacqueline, une jeune femme que je ne connaissais pas est arrivée avec un couple de non-voyants. Elle a entendu mon témoignage, fut touchée, nous nous sommes rencontrés ensuite près de la Vierge Couronnée.

Après des fréquentations et le décès de ma première épouse d’une sclérose en plaques, nous avons fait notre mariage religieux en mai 2015 dans cette église Sainte Bernadette.

Avec mon épouse, nous sommes arrivés aux Pèlerins de L’eau Vive, en 1995 où nous allons à plusieurs Pélés chaque année dont Lourdes où je désire retourner cette année.

Heureux d’avoir été hospitalier durant 13 ans à Lourdes, dans les mouvements d’église dont la chorale de Saint Louis à la Roche sur Yon car je désire louer, rendre grâce au Seigneur, chanter Marie jusqu’à la fin de ma vie.

Témoigner de mon expérience : toujours un moment très fort

En mai 2018, profitant du Pélé des Pèlerins de L’eau Vive, j’ai témoigné devant une caméra durant 30 mn dans un studio à Radio Présence des Sanctuaires de Lourdes, pour le Journal des Grâces reçues en particulier à la grotte.

Derrière moi dans le studio, sur la grande toile de fond il y avait Sainte Bernadette et Notre Dame de Lourdes, cela a été pour moi un moment très fort qui en sortant m’a bouleversé et que je garderai toujours dans mon cœur.

Mon témoignage d’une durée de 4mn passe encore sur les réseaux sociaux sur le site internet.

Merci Jésus, Merci Marie, Merci de m’avoir écouté.

Jean-Noël