Les petits verres de rosé et les petits blancs du matin,
Les verres aussi sur les chantiers et ceux avec les copains,
Le soir, on rentre à la maison encore un verre quelques glaçons,
Et l’enfer va recommencer pour celles où ceux que vous aimez.
L’alcool fait souffrir l’amour, mais quand on aime on pardonne tout,
Les ras le bol on connaît ça, il faut de la patience pour cela,
Toutes ces cachettes improvisées ces bruits de verre dans les placards,
Qui vous réveillent dans la nuit,
Dégringolades dans les couloirs…
À coup d’amour, vous arriverez à briser toutes leurs bouteilles,
Et le soir même sur l’oreiller, vous leur direz quand même je t’aime,
Pas de violence, pas de colère si vous voulez oui qu’un beau jour,
Ils sortent de leur prison de verre grâce à la force de votre amour.
À l’intérieur d’une bouteille, ils se sont tous réfugiés,
Dans ce liquide merveilleux ils se sentaient tellement heureux,
Des jours des mois et des années avant de pouvoir en sortir,
De toucher le fond et de prendre conscience,
De leur état de dépendance, de déchéance.
Malgré les chutes et les rechutes, il n’faudra pas s’décourager ,
Vous agripper à cette bouteille en essayant de ne plus y entrer,
Fini enfin cet esclavage et cette bouteille comme un boulet,
Que vous trainiez dans vos bagages comme le biberon d’un nouveau-né.
Main dans la main et pas à pas il finira votre calvaire,
Dans l’amitié de tous ces gens qui ont connu cette galère,
Un jour viendra où sautera le bouchon de la liberté,
Et chaque jour sera une victoire qu’ensemble vous aurez gagnée !