De la souffrance à l’Amour… du Père Simon Baron

Pèlerinage à Sainte Anne d’Auray du 8 mai 2017 d’après le livre du Père Simon Baron

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« Ce livre est le fruit d’un long travail personnel. En 1995, juste après mon ordination, j’avais écrit un petit feuillet de quelques pages à ma famille. Je savais au fond de moi, comme un appel intérieur, qu’un jour j’écrirais quelque chose de plus consistant. Je souhaitais témoigner de ma foi, de la présence de Dieu à mes côtés depuis mon enfance, malgré la dureté de celle-ci », dit en substance le père Simon.

Une enfance marquée

Ce dernier, aujourd’hui en responsabilité de six paroisses et archiprêtre du pays de Vilaine, est le dernier de quatre enfants. De cette enfance, il dit pudiquement qu’elle a été marquée par une profonde violence affective et verbale.

A son sens, des blessures physiques auraient été préférables : « Elles auraient été circonscrites, visibles et soignables… J’aurais préféré être battu. J’étais le petit dernier et je pense que j’ai plus ressenti cette violence et le poids des non-dits. Mes parents m’ont donné la vie et, pendant longtemps, j’ai dit qu’ils m’avaient aussi donné la mort. »

             Ce témoignage est celui d’un enfant qui a souffert, est celui aussi d’un homme qui ose faire la vérité sur sa vie : « Ma foi a été déterminante dans mon parcours. Elle a toujours été claire et directrice. Il y a eu des rencontres mystérieuses qui m’ont fait basculer du bon côté… et qui m’ont permis le pardon. »

Interviewé par un journaliste, le père Simon a eu envie que son livre s’articule comme un dialogue, pour que les lecteurs se sentent directement mêlés à cet ouvrage. En réalisant que ce projet intervient durant cette année de la Miséricorde, il y voit un signe : « Dieu attendait que je sois bien dans mes baskets pour que je puisse témoigner et que cela serve à d’autres. »

Les droits reversés aux communautés du Cénacle

Simon Baron a toujours été touché par l’oeuvre de soeur Elvira, religieuse italienne, qui accueille des jeunes toxicomanes et les remet debout : « J’ai visité une communauté du Cénacle en Bosnie-Herzégovine. Je me dis que j’aurai pu, moi aussi, frapper à sa porte. Je souhaite que ce livre serve à soulever les couvercles, à ouvrir des tombeaux. » C’est ainsi que les droits d’auteur de ce livre seront reversés intégralement à ces communautés du Cénacle.

Dans son éditorial du bulletin paroissial, qui paraîtra dans une semaine, le père Simon se dévoile : « Ce livre est un cri d’amour pour le Christ et l’Humanité, mais aussi d’espérance en l’avenir. Ce livre est pour « toi » que je ne connais pas et qui peut-être est enfermé dans ta souffrance. Lis et tu comprendras, par cet humble témoignage, que l’horizon n’est jamais bouché. »

De la souffrance à l’amour, aux éditions du Livre Ouvert (www.lelivreouvert.fr).

 

Enfant mal-aimé devenu
Homme et prêtre debout

  

                 LE PÈRE SIMON BARON est prêtre, et curé de la Roche-Bernard dans le Morbihan. Mais c’est aussi un homme  qui a vécu une enfance douloureuse, marquée par la violence. En cette année de la miséricorde, il veut raconter son itinéraire, et témoigner qu’au cœur de toute souffrance, une lumière demeure qui permet d’avancer sur un chemin de reconstruction, même si cela peut prendre du temps. Ce chemin peut conduire jusqu’au pardon, source de libération. Ce livre est une véritable bouffée d’oxygène dans un monde confronté au doute, et à la désespérance.

 

« De la souffrance à l’amour »

 

Page 69  dans le chapitre « Sainte Anne d’Auray »

                  Le message du lieu est fort et il peut se faire proche de notre quotidien si nous nous y intéressons de près. Lors des apparitions au XVIème siècle, sainte Anne s’est toujours manifestée en pleine nuit tenant en main une lumière. Et moi ? Quelles étaient mes nuits intérieures ? Quelles étaient ces lumières qui éclairaient mon chemin de vie ? Il n’est pas innocent que sainte Anne soit apparue près d’une fontaine, près de l’eau.

 

 

Page 85 dans le chapitre « La souffrance »

                       Après coup, je me rendais toujours compte que le fait de témoigner de ce parcours terrible et joyeux à la fois du pardon, le Seigneur l’utilisait pour ouvrir des tombeaux intérieurs !

« Seigneur, si tu utilises ma parole pour libérer d’autres,  c’est donc que pour toi, rien n’est jamais perdu. » ….. J’y travaille avec mes lumières et mes nuits. Ce que je ne veux surtout pas c’est perdre ma flamme intérieure, cette flamme de la foi….

 

Page 87

                        Il faut du temps, des rencontres, de la confiance et beaucoup d’amour pour sortir de soi, réapprendre à donner et à écouter encore plus faible que soi. Cela demande de la force, du ressourcement, et toi Jésus, l’ami invisible,  tu es là pour nous tous. Si l’on veut ressentir cette main invisible, la saisir, alors nous sommes sauvés.

 

 

Page 88 – 89

                      Que la joie, la chance de croire soit une aide, un soutien, un moteur pour tous ceux que nous côtoyons ? Peu de gestes, peu de paroles sont nécessaires – seulement essayer d’être le plus authentique possible, le plus cohérent possible au message du Christ. Pour vivre l’Evangile, disait Saint Jean Paul II, ne dédaignez pas ces petites choses qui comptent beaucoup aux yeux de Dieu, et qui ne sont jamais perdues. Jésus attribuait de l’importance à celui qui offrait un verre d’eau fraîche ou qui faisait fructifier avec courage quelques talents confiés.

 

Page 89

                       La foi n’est pas une potion magique ! …c’est un compagnonnage. Dieu a vu que ma reconstruction nécessite du temps ! Il a eu la plus grande des patiences pour moi.

« L’amour prend patience »1 Co 13,6. Dieu n’a jamais rien fait à ma place : il m’a demandé d’être partenaire de ma reconstruction.

 

Page 93 dans le chapitre « Guérir »

                      J’ai compris que ma sensibilité pouvait devenir une chance incroyable pour vivre une vraie compassion avec les blessés de la vie.

 

 

Page 96 dans le chapitre «Prier avec Marie »

                     Marie est entrée dans ma vie par la porte du chapelet…. Et puis il y a eu ce pèlerinage à Lourdes.

 

 

Page 99

                    A mes amis, je veux rendre hommage !…par eux, Dieu est venu me sauver. C’est avec eux que j’ai parlé de mon passé et c’est avec eux que j’ai parlé de mes blessures et non pas avec ma famille. Parce que c’est toujours difficile de parles avec les siens ! J’avais trop peur de les perdre, peur de leur jugement…

 

Page 100

                   N’ayons jamais honte de mettre des mots sur des maux. Aimez ! Vivez ! Profitez de la vie ! Mais n’oubliez pas le pardon : il donne vie.

 

Page 103

                  Je crois vraiment que Jésus a toujours été là dans ma vie. Jamais il ne s’est voilé les yeux sur mon péché, mais il a toujours été au-delà ! S’Il s’y intéresse, c’est pour nous en libérer. Quel cadeau que le sacrement du pardon.