Voilà ce que j’ai ressenti en écoutant la souffrance des uns et des autres.
C’est à vous que je m’adresse. Lorsque vous avez parlé de vos vécus, je me suis sentie privilégiée, car, à côté de moi, c’est plus difficile à vivre. Combien de jours, de mois, d’années de souffrance. Et pour certains, les séquelles de cet alcool continuent. Alors moi, ce n’est rien. Un trou dans la gorge ! Pourtant, avant d’être opérée, je refusais cette trachéo définitive.
En 2000 au mois d’Août, avant d’être opérée, je suis allée à Notre Dame prier Marie tous les jours. Puis, passant devant la Pieta, je me suis arrêtée. Saisie par la souffrance de cette Mère, recevant son fils bien aimé dans ses bras. Et là, je me suis dit : « Arrête, tu es stupide ! Qu’est ce que cette trachéo qui va te permettre de vivre, à côté de la douleur atroce de Marie ! »
Cela m’a aidée et si, parfois, je me lasse un peu de mon état, alors il me vient aussitôt l’image de la Piéta. Et tout revient dans l’ordre, je retrouve Paix et courage. C’est à vous tous que je dédie ce témoignage, si parfois vous vous découragez, ce qui est normal, bien sûr. Continuez à prier Marie, elle seule peut comprendre, avec Jésus, votre souffrance.
Annick, cœur du Kremlin Bicêtre (Ile de France)