Que faire avec un proche atteint par les problèmes d’alcool ?

                  Témoignage d’une co-dépendante

Depuis mon enfance, j’ai été confrontée au problème de l’alcool dans ma famille. Mon père a fait une démarche d’abstinence jusqu’à la fin de sa vie et cela a été pour moi une grande fierté.

                   J’ai rencontré une amie en 2000 qui m’a parlé des Pèlerins de l’Eau Vive et des souvenirs de jeunesse ont été ravivés. Je me suis souvenue que mon père avait bien connu Marion Cahour par le mouvement de la Croix d’Or. Nous lui avions  offert le livre  « Brin de causette »  écrit par elle. Mon frère avait même filmé un pèlerinage à Lourdes.

                    Aujourd’hui, je marche dans leurs pas.

                    Ces circonstances m’ont conduite à connaître la Mission mais l’idée de m’engager ne m’était pas venue à l’esprit.

                    J’ai fréquenté plusieurs années les groupes Alanon (branche familiale des Alcooliques Anonymes) pour accompagner une personne proche et à cette époque, l’abstinence n’était pas pour moi.

                  Petit à petit, je me suis rétablie des conséquences de ce fléau. j’ai appris à changer mes comportements pour sortir de la co-dépendance.

                 En 2009, mon amie me parlait toujours des pèlerins de l’Eau Vive. J’allais de temps en temps au chapelet. Un jour, elle m’a proposé de faire le verre d’eau.

                Je n’étais pas décidée à arrêter ma consommation de boissons alcoolisées, n’étant pas dépendante. J’avais juste le plaisir du goût de l’alcool. elle m’a proposé de boire le verre d’eau le matin et de prier la prière des Pèlerins, ce que j’ai fais avec plaisir par solidarité.

                 Après 6 mois de fidélité au verre d’eau, une amie du groupe, lors d’un partage après la prière, m’a interpellée.

                  Elle témoignait de son abstinence de toute boisson alcoolisée (une grâce reçue lors d’un temps de Carême) pour ses enfants et les frères et soeurs malades de l’alcool et leurs familles.

                   A ce moment, j’ai vraiment ressenti le désir de devenir abstinente pour un de mes neveux, malgré la peur des réactions de ma famille, des amis, ce qui me semblait impensable auparavant.

                J’ai fait part de ma décision et la réponse de mon amie a été :

AMEN ! ALLELUIA!   sans autre commentaire.

               Avec la grâce de Dieu, rien n’est impossible. Je suis confrontée aux réactions de mon entourage, mais je reste fidèle à mon choix.

               De la co-dépendance, j’en arrive à une résilience qui me conduit à ne plus vouloir sauver l’autre, mais à l’encourager, l’aider à quitter un chemin de destruction, de mort, à aller vers la vie, en prenant exemple sur les frères qui sont un modèle pour moi. Je suis à la suite du Seigneur au service des « blessés de la vie ».

                Avec l’aide Marie, j’ai dit OUI à DIEU.

A.F