Témoignage d’un vendéen au retour de Lourdes

16 Jan, 2013La vie de la mission

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C’est au retour du chemin de croix dans la prairie avec Jeannette que j’accompagnais, que j’ai vécu un temps fort  du pélé qui fut pour moi, encore une fois, merveilleux, plein d’espoir et de joie.

Nous allions rejoindre le point de départ pour la procession eucharistique.

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En passant devant les piscines, Jeannette me dit son intention d’y venir durant le pèlerinage car elle recevait plein de grâces à chaque fois.

C’est alors qu’une idée nous vint : Marie nous laissant un peu de temps avant la procession, nous pouvons nous y arrêter et nous prenons donc la décision : c’est oui, nous nous arrêtons aux piscines (nous avions 1 heure devant nous : la communication passe bien avec le ciel : merci Marie). Nous nous adressons à une personne à l’entrée qui nous dit qu’il n’y a pas d’attente. Laissant Jeannette, elle m’indique que pour les hommes c’est un peu plus loin et que peut être je pourrais passer à la piscine en même temps qu’elle.

Je pars donc vers l’entrée des hommes avec un pas hésitant car pour moi c’est la première fois.  Je me pose beaucoup de questions sur le déroulement… et puis… il faut  passer le cap : pas chose évidente pour un homme qui a sa fierté : se mettre nu devant Marie et les autres personnes même avec une serviette autour de la taille – ce n’est pas chose évidente.

Mais, au diable la fierté, je sens une petite voix intérieure qui me dit : « Viens ».

Une personne à l’entrée me prend le bras et me dit dans une autre langue que c’est à mon tour. J’entre dans le couloir où 5 à 6 personnes attendent. Inutile de vous dire que les battements de mon cœur sont accélérés.

Au bout d’une dizaine de minutes, une personne me fait signe de venir dans une sorte de salle d’attente,  protégée par un rideau où attendent quatre autres personnes. Je me prépare et attend mon tour.

Un prêtre arrive soudain et nous demande si nous désirons prier. « OUI » Nous récitons un « Je vous salue Marie » et il nous bénit.

Au bout de quelques instants, une des deux personnes qui nous guide me demande ma nationalité. Je lui réponds : «Française » En voyant mon badge elle me demande avec quel pélé je suis. Je lui réponds que je suis avec les Pèlerins de l’Eau Vive. Elle me questionne et me dit que c’est une belle mission. C’est alors que le rideau s’ouvre : « C’est à vous ».

J’entre dans la pièce et 3 personnes sont présentes pour m’accompagner dans ma démarche et Marie face à moi.

Dès mon entrée, une immense joie et une paix intérieure m’envahissent de sorte que je me trouve comme un petit grain de blé face à notre Maman du Ciel.  C’est à ce moment aussi que je ressens son amour pour nous qui est immense et je ne peux plus la quitter du regard.

On me demande de descendre dans la piscine : plus je descends, plus je ressens cette joie et ce bonheur immenses monter en moi. J’ai l’impression qu’une personne me masse les pieds et les genoux et me dit, au fond de moi : « Laisse- toi faire – tu es mon enfant chéri – tu as beaucoup d’importance à mes yeux et aux yeux de mon divin fils et les personnes auxquelles tu penses, je les soulagerai car elles aussi sont importantes à mes yeux de maman qui vous aime tant – vous ne pouvez pas imaginer l’amour que j’ai pour vous ».

Je peux vous dire que la liste à laquelle je pensais était si grande qu’une feuille n’y suffirait pas. Mais ma Maman du ciel me connaît et donc je me suis abandonnée à elle. C’est alors que l’on me plonge dans la piscine avec une immense douceur, ce qui me donne une impression de bien être intérieur et une joie si indescriptibles que j’y serais bien resté plus longtemps.

Après une prière à Marie et un verre d’eau, il me faut rejoindre le monde extérieur.

En sortant de la piscine, je ne suis pas la même personne car maintenant je peux affronter la vie qui est belle quand on a la chance comme moi d’avoir Jésus et Marie à ses côtés.

Je pense que le petit grain de blé qui est entré dans la piscine n’est plus le même quand il en est sorti : c’est un grain qui peut donner du fruit. Merci Marie pour ce moment fort passé en ta présence.

Je sors donc des piscines pour retrouver Jeannette qui m’attend et lui fais part des grâces reçues et elle me confie les siennes.

Nous continuons  notre pélé qui est pour moi un pélé de joies, de communications avec d’autres frères étrangers (Suisse, Polonais, Réunionnais…). Je sens que ce temps est un temps d’amour, de partage, de fraternité…Nous sommes tous heureux de nous retrouver et nous sentons que nous faisons partie d’une grande et belle famille : celle des P.E.V.

Merci au Père René Luc pour son témoignage et son enseignement. Je pense qu’il était cette année-là, la clé de la porte qui nous ouvre vers le monde et donc vers nos frères et sœurs malades ou non pour leur donner amour et consolation.

Merci aux organisateurs qui nous ont fait vivre des moments vraiment très forts. J’ai pleuré plusieurs fois, mais c’était des larmes de joie et d’espérance. Je crois que le message qu’ils voulaient nous faire passer est vraiment passé et la pancarte a une fois de plus, fait des miracles au regard des gens des autres pèlerinages. Certains n’hésitent plus à venir vers nous pour nous demander de prier pour eux. Et quelle joie de voir toutes ces pancartes se lever à la procession aux flambeaux à la tombée de la nuit pour chanter « Ave Maria ».

Merci à vous les organisateurs ainsi qu’aux personnes fondatrices de la mission des Pèlerins de l’Eau Vive.

Merci mon Dieu, Merci à notre Maman du ciel qui, en laissant ces messages à Bernadette, prouve son amour immense pour nous.

ALLÉLUIA, Un vendéen